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À propos de la fontaine St Yves

Située sur la route de Rosmadec, la fontaine de Saint Divy datant de 1577, serait un sarcophage mérovingien provenant de l'abbaye de Landévennec dont l'eau avait la vertu de guérir les malades déficients des reins.

Extrait de la revue "Le Presqu'îlien

Monsieur Jean Zam, un lecteur du Presqu'îlien, nous a récemment envoyé trois cartes postales de Telgruc: Concernant la fontaine Saint Divy, j'ai retrouvé trois cartes postales anciennes, l'une de 1908, une autre de 1909 et enfin la troisième de 1922, de la fontaine Saint Yves comme on la nommait à l'époque. Concernant les vertus de cette fontaine, il rue vient à l'esprit qu'en 1924-1925, mes parents avaient élu domicile à Telgruc, pays natal de mon père. J'étais enfant et fréquentais l'école communale des garçons du bourg. Le jeudi, accompagné de quelques galopins de mon âge, notre jeu consistait à s'arroser mutuellement de l'eau de cette fontaine. Il m'arrivait également de tomber dans le lavoir qui se trouvait à proximité. Je rentrais trempé comme une soupe, mais le soulagement de cette eau, c'est mon père qui l'a ressenti en m'allongeant une magistrale paire de gifles et en m'envoyant au lit sans dîner. Vous comprendrez pourquoi je reste sceptique sur les bienfaits de cette eau .

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La fontaine Saint-Divy, patron du Pays de  Galles, date de 1577 et elle a été remaniée à plusieurs reprises. Il y a quelques années encore, la fontaine alimentait un lavoir qui est maintenant comblé. Le changement le plus important réside dans l'installation, d'un sarcophage de granit, dans lequel s'écoule l'eau de la fontaine. D'une largeur de 0,55 m, d'une longueur de 2,30 m et d'une profondeur de 0,30 m environ, on trouve, à une des extrémités, une logette de 24 sur 32 cm marquant la place de la tête. Au pied, il est plus étroit et comporte un orifice. La datation de cet objet est délicate, l'abbé Euzenot (' Les cercueils de pierre du Morbihan » dans le Bulletin de la Société Archéologique du Finistère en 1880) mentionne des logettes dans les cercueils carolingiens, tandis que J. Brune (Cours d'archéologie de Rennes en 1846) les situe entre le XII et le XIVème siècle. La provenance de ce sarcophage est incertaine. Il a été placé ici pendant la seconde moitié du XIXème siècle. En 1843, Bachelot de la Pylaie dans les " Ã‰tudes archéologiques et géographiques ", décrit la fontaine avec minutie et ne le mentionne pas. Mais, G. Toscer dans « Le Finistère pittoresque », indique sa présence en 1908. La mise en place est donc récente. Cette eau est censée guérir les maladies des reins. Pour bénéficier de ce miracle, il faut se coucher dans le sarcophage

A.G et J. Zam 

 

 

Extrait de la revue "Le Presqu'îlien


Landévennec Telgruc

Courrier des lecteurs 

 

Fin décembre, à l'heure où nous recevions de l'imprimerie le numéro de janvier, nous apprenions le décès, à l'âge de 85 ans, de Monsieur Jean Zam de Landévennec. Nous venions de publier un de ses articles sur les bals d'autrefois et il avait par ailleurs souvent contribué à la rédaction en apportant précisions et cartes postales anciennes. Dans le numéro de décembre, nous pouvions voir, sur une de ses cartes (page 10), des soldats près de la fontaine Saint Divy. Nous nous sommes interrogés sur ce fait. Début décembre, il nous envoyait une lettre, accompagnée de photos, au sujet de la présence de mili-taires sur la commune de Telgruc au début du XXe siècle. Pour lui rendre hommage, nous en publions ici une partie. Selon lui « il s'agit de militaires appartenant au 6ème régiment d'infanterie coloniale, 6ème compagnie, 2ème brigade qui séjournaient à Telgruc pour effectuer avant la guerre 1914-1918 des exercices et des manoeuvres. Ce régiment était composé d'escouades qui se renouvelaient d'une façon constante... Le choix de Telgruc n'était pas le fait du hasard, la « montagne » du Ménez Luz était en ce temps-là un vaste terrain désertique, bordé au nord par un bois de pins. Ailleurs, le sol était recouvert d'une lande rase mêlée de bruyères et sur l'autre versant de terres incultes recouvertes de ronciers. En quelque sorte un terrain idéal pour ce genre d'exercices. Plus tard et encore aujourd'hui, des exercices se déroulent un peu plus loin sur le Ménez-Hom. Les soldats bivouaquaient non loin du bourg, l'intendance ne suivait pas forcément à cette époque, mais Telgruc offrait suffisamment de commerces pour alimenter l'ordinaire. Les autochtones du lieu ne semblaient pas trop souffrir de cette cohabitation. Mieux, les commerçants du bourg se réjouissaient de cette présence, satisfaction surtout commerciale. Ma grand-mère tenait une boucherie-charcuterie, complétée d'un café-tabac, ses trois filles, encore jeunes et jolies, l'aidaient pour le plus grand plaisir de ces clients improvisés! »

Jean Zam 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

La présence de soldats

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